Compte tenu des températures de ces jours derniers, je passe beaucoup de temps dehors, sur ma terrasse. Et depuis plusieurs jours, j’entretiens une relation très épanouissante avec Monsieur Moineau, un petit passereau qui a élu domicile sur mon toit, et qui trotte dans la gouttière à ma rencontre pour me faire entendre son plus beau chant (avez-vous déjà entendu un moineau courir de ses frêles petites pattes dans une gouttière, le raclement de ses griffes sur l’aluminium…🥰 ?). Je lui réponds, mais dans ma langue à moi. Il me regarde en inclinant la tête, puis répond en chantant et nous entamons ainsi une discussion de quelques minutes, se terminant en général par un « Bonne journée ! » réciproque.
Parfois, sa dame Moinelle survient, mais de l’autre côté. C’est-à-dire que ma maison a un toit à deux pans inclinés, et Monsieur Moineau se penche au bout d’un pan tandis que Dame Moinelle se poste au bout de l’autre pan. Je suis quant à moi dans mon transat entre les deux. Mes conversations avec Dame Moinelle sont plus réservées; il faut dire qu’elle est moins présente. Cependant, preuve de sa reconnaissance, et acceptation, de mon existence sur le terrain, elle rejoint parfois son bout de gouttière en faisant un piqué au-dessus de ma tête, me disant ainsi « tu vois, tu ne m’effraie pas, je t’ai acceptée ». Incroyable la vitesse que peuvent atteindre ces petits volatiles !
Hier matin, alors que je prenais mon café en discourant avec ce gentil couple, mon fils me rejoint en me demandant à qui je parle. Je lui explique. Il pourrait penser que je suis folle. Mais non, c’est mon fils 🥰. A la place, il m’interroge sur ce que j’ai appris en observant Monsieur Moineau et Dame Moinelle jour après jour, et se met lui aussi à les observer.
Ce gentil couple continue à discuter avec nous et entre eux, en chantant toujours aussi fort. Je me demande ce que l’un et l’autre se disent et ce qu’ils pensent de nous ? Comment nous trouvent-ils ? Est-ce qu’on les gêne dans leur campagne ?
En me mettant ainsi à la place de ces oiseaux, je leur prête une âme, dont j’ai la certitude qu’elle existe. Je les différencie également l’un de l’autre et, ainsi, je les individualise.
Sachez que je parle aussi à mes tomates et aux différents plants de mon potager, ainsi qu’à mes arbres, et en gros, à tout ce qui vit et avec qui je suis en contact. Je ne sais pas encore si mes voisins (mes voisins humains) pensent, à l’inverse de mon fils, que je suis folle. C’est bien possible 🙃.
Penser ainsi que nous faisons partie de la nature et que chaque espèce a son mode de vie et de pensée qui lui est propre, comme l’être humain a les siens, permet plusieurs choses :
– Tout d’abord un émerveillement constant lors de tout contact avec une autre espèce. Imaginez le bonheur des balades en forêt quand on individualise chaque plante, chaque arbre, chaque champignon croisés, et qu’on entame un dialogue avec chacun, ou qu’on a la pensée qu’un tel dialogue est possible ? (Plutôt que de marcher au milieu de choses inertes🥱.)
– Ensuite, une facilité certaine à repenser le système actuel basé sur l’appropriation des espèces naturelles par l’espèce humaine. J’ai, dans ce système, le droit de faire dans mon jardin et ma maison ce que je veux de tout ce qui y vit et pousse, y compris balayer ma gouttière des brindilles que Monsieur le moineau a patiemment accumulées pour construire avec Dame Moinelle un nid, parce que cela risque de gêner l’évacuation des eaux de pluies (euh… quelles pluies ? 🙄🥵).
Mais pourquoi Monsieur le moineau n’aurait-il pas le droit de m’exproprier sur le fondement qu’il était là avant moi, que les petites espèces ont priorité sur les grandes, que mes enfants sont trop bruyants, etc… Car finalement, qui de lui ou de moi vit chez l’autre ?
Quel est le rapport avec la kinésiologie commencez-vous à vous dire ? J’y viens.
Ce système d’appropriation sans limite de tout bien, y compris ressource naturelle, contribue à détruire notre environnement, et (attention, gros raccourci🤓) est un des facteurs causals (causaux ?) du réchauffement climatique. Chez beaucoup de personnes, la perspective des conséquences du réchauffement climatique crée ce qu’on appelle l’éco-anxiété, génératrice de la politique de l’autruche : « c’est tellement horrible que je ne veux pas savoir 🫣». Cette attitude, pour légitime qu’elle puisse sembler au vu de l’ampleur de la catastrophe à venir, inhibe toute action. Or, seule l’action, individuelle ET collective (mais pas que collective), peut inverser la tendance (si, si, j’y crois 😊). C’est vrai, quelque soit le contexte : Agir permet de changer.
Ce pouvoir d’action, bloqué par l’installation de pensées éco-anxiogènes (on va bientôt pouvoir utiliser le préfixe éco- devant plein de mots 😁), peut être libéré par une séance de kinésiologie. Cela va se faire notamment en cherchant la cause précise des émotions bloquantes par rapport à la personne, dans son contexte d’expérience de vie. Le kinésiologue va ainsi permettre de nouvelles émotions et de nouveaux comportements positifs de s’installer. La séance apporte alors un apaisement immédiat qui se manifeste par la possibilité de faire de nouveaux choix, en particulier le choix d’agir.
Toute séance de kinésiologie permet de nouveaux choix, et ceci quelque soit le contexte, émotionnel ou physique. Ainsi, une douleur qui disparaît à la suite des corrections apportées par une séance, met la personne dans une situation où ses pensées sont libérées de l’attention vers cette douleur, et peuvent ainsi se diriger vers de nouveaux horizons.
Et quoi de plus enrichissant que de réaliser que d’autres modes de pensées existent, et sont atteignables?
Et comme d’autres modes de pensées existent, d’autres mode de vie deviennent envisageables, en particulier des modes de vies non destructeurs de la planète. La conscience de l’existence d’alternatives possibles, outre qu’elles nous font tout simplement nous sentir mieux, permet également de considérer d’une toute autre façon un petit moineau dans une gouttière ☺️.