Un monde de caresses: 5 strokes per day

Je ne sais plus exactement d’où est tiré cet énoncé : nous avons besoin de 5 attentions par jour. 

Je l’ai lu en anglais: « Everybody needs 5 strokes per day». 

« Stroke » a un sens général de « caresse » en anglais, aussi bien physique que mentale, et s’avère ainsi très pertinent. 

Je n’ai pas trouvé d’équivalent en français ; pour autant, le mot « stroke » me gêne car il renvoie à l’ « attaque », l’attaque du combattant, l’attaque cérébrale, etc…. Mais j’aime bien me dire, et d’ailleurs je l’ai écrit au-dessus de mon bureau, « 5 strokes a day keep the doctor away »🫸. 

Bien plus vrai que l’histoire de la pomme ! Pourquoi avoir choisi ce fruit, qui peut certes être juteux et délicat, mais qui est loin d’être le fruit le plus attirant, et qui est souvent produit en batteries pesticidées ? J’avais lu (ou entendu) qu’il fallait enlever 1cm du contour d’une pomme non bio pour ne pas avaler de pesticides. Mais alors que reste-il ? Le trognon ? Et pourquoi seulement le contour ? La pomme décide de pousser vers l’extérieur le poison avec lequel on la fait pousser ? Et quid des 4 autres fruits et légumes par jour ? Et puis, cette phrase de la pomme révèle bien que la médecine conventionnelle est comprise comme une médecine de maladies, et non comme une médecine de santé, c’est-à-dire de prévention. Et ne parlons pas du symbole que la pomme représente, surtout pour les femmes.

Revenons donc plutôt aux caresses. 

L’être humain est un être social. 

On imagine bien que le contact social est nécessaire, mais dans un contexte de bienveillance. Je ne suis pas un être social pour me disputer avec les autres, leur dire des méchancetés, les critiquer, les juger, etc…, ou pour que je me sente diminuée ou rabaissée à leur contact. 

Il me semble évident que je suis plutôt un être social car les qualités de l’autre sont nécessaires à mon épanouissement, car j’ai des discussions agréables avec les autres, car leur compagnie m’apaise ou m’élève, et c’est vrai dans l’autre sens.

Psychanalytiquement, le contact social bienveillant (avec des caresses, vous aurez compris), renforce l’image que j’ai de moi, ainsi que l’estime que j’ai de moi. Ce qui permet le développement identitaire du sentiment d’individuation ainsi que du sentiment de compétence. Ce faisant, je me sens :

  • Unifié.e,
  • Attirant.e,
  • Ancré.e, et
  • Productif.ve.

J’en ai fait l’expérience, positive, récemment. 

Partie quelques jours en vacances dans le but de vivre une constellation familiale le dernier jour, je loge dans un gîte de France trouvé sur Internet. Le gîte est spacieux, confortable, et décoré avec beaucoup d’attentions personnelles de la part de ses propriétaires. En outre, au lieu d’avoir un fond d’huile, sel, poivre, mes hôtes laissent à disposition des réserves, y compris du café, des tisanes, etc… Tout cela pour un prix très modique. 

Sans me connaître, ces gens sont vraiment aux petits soins : un pain entier, une brioche entière, de la confiture, beurre, yaourts m’attendaient, et le soir de mon arrivée, la propriétaire m’a proposé une soupe maison tout chaude au fumet de carotte épicé. Vraiment le genre de situations où vous vous pincez pour être certain.e que tout cela est bien réel.

La maison de ces personnes ainsi que leur jardin reflètent leur bienveillance : l’ensemble est très minutieusement travaillé, avec des assemblages merveilleux. De manière très révélatrice, je peux contempler une multitude d’espèces d’oiseaux à travers ma fenêtre, qui viennent tous se régaler de ce lieu féérique.

Voilà pour le contexte. J’en arrive à la caresse. Enfin, tout n’est que caresses dans cet endroit magique, mais disons que j’en arrive à celle qui me fait écrire cet article.

Avant-hier en début de soirée, alors que je me reposais dans le canapé, savourant l’harmonie du chant du merle (avez-vous remarqué à quel point, une fois le solstice passé, les vibrations du chant du merle l’hiver au crépuscule résonnent d’un optimisme sans égal ?🥰), le propriétaire frappe au carreau. Je vais lui ouvrir. Il est venu m’apporter une part (gourmande) d’une tarte aux pommes qu’il vient de cuisiner. Je le remercie et nous discutons 2 minutes, puis il repart.

Je me retrouve seule, 

dans le silence, 

l’assiette de tarte aux pommes dans la main. 

Je m’assieds.

Je crois que je suis aux bords des larmes, tellement je suis émue par la multitude d’attentions que ces gens ont envers moi, cette dernière provoquant la goutte d’eau qui vient glisser sur mon visage.

Nous avons tous manqué de caresses à un moment de notre vie. Certains plus que d’autres. 

Si vous sentez que vous manquez d’estime de vous-même ou de confiance en vous (ou que vous en avez trop et que cela vous dessert), ou si vous ressentez que votre sentiment d’identité a des contours flous ou que votre sentiment de compétence manque un peu d’affirmation, j’ai une bonne nouvelle 🤗🤗🤗 ! la kinésiologie dispose de corrections spécialement prévues à cet effet qui vont permettre d’enlever les inconvénients liés au manque de caresses bienveillantes dans le passé. 

J’ai déjà écrit que le matin, quand je prends mon café dans une ambiance encore de réveil, je regarde la journée qui s’annonce. Je ne la planifie pas vraiment, mais je fais le vide autour des évènements qui sont programmés. Cela permet deux choses : 

  1. De rencontrer ces évènements de manière très consciente, d’y être la plus présente possible. 
  2. Cela permet aussi de ne pas m’encombrer de l’inutile afin de laisse venir ce qui doit venir d’autre. 


En vous couchant, n’est-il pas vrai qu’il s’est passé une multitude de choses dans votre journée qui n’étaient pas prévues ? Ou des choses qui ne se sont pas passées comme c’était prévu ? 

Tous ces inconnus de chaque journée sont susceptibles de vous enrichir, si vous y êtes ouvert.

Pour revenir au petit moment de mon café du matin et de la visualisation de ma journée, je pose l’intention qu’à chaque rencontre jusqu’au soir, je serai une pourvoyeuse de caresses. Un sourire représente une caresse, ainsi qu’une parole douce, une pleine écoute, un câlin tout doux… une part de tarte compotée ☺️. 

Et si tout le monde se levait le matin en pensant à donner une caresse à chacune de ses rencontres ?

J’entends d’ici les rabat-joies argumenter que, non, nous ne sommes pas dans un monde de bisounours (malheureusement, chaque jour qui passe semble donner raison à ces bonnets de nuit). 

Pour autant, contribuer à un monde de bisounours à l’échelle individuelle me semble bien plus souriant que d’alimenter la sinistrose de mise.

Alors, quand vous vous coucherez ce soir, repassez le film de votre journée. Et vous vous apercevrez que les caresses que vous avez reçues vont vous faire à nouveau du bien, alors même qu’elles sont passées.
 

Si tous les soirs, vous visualisez ces caresses de la journée, en profiter pleinement au moment où elles vous sont données va devenir un automatisme et ne fera qu’en augmenter l’effet positif. Cela contribuera aussi à ce que vous donniez vous-mêmes plus de caresses aux autres. Car c’est là que s’installe la magie : Donner une caresse fait presque plus de bien qu’en recevoir une !

Et alors, les bisounours envahiront peut-être les bonnets de nuit 😊.