« Mon fils a la bougeotte ».

Une Maman est venue me voir avec son grand fils de 15 ans. Elle m’avait indiqué au téléphone qu’elle souhaitait savoir si la kinésiologie pouvait aider celui-ci à se tenir tranquille 🤨. 

Le problème venait d’un futur week-end en famille avec la petite sœur, planifié dans un hôtel où tout le monde allait dormir dans la même chambre. Or, le grand fils, depuis tout petit, se tortille dans tous les sens dans son lit, jusqu’au moment évidemment ou il s’endort. En cas de chambre partagée, les autres membres de la famille attendent donc patiemment en regardant le plafond que l’ainé s’endorme pour à leur tour pouvoir sombrer dans les bras de Morphée. Dans le pire des cas, le fils se fait réprimander, et le ton monte car tout le monde est fatigué. Le voyage et l’adaptation à un nouvel environnement rajoutent à la fatigue partagée ; cela peut se terminer en grosse colère avant de dormir (et la colère avant de dormir retarde évidemment l’heure pour s’endormir).

Comme le fils a 15 ans, il est en pleine adolescence et ne se couche pas tôt, et ne s’endort pas tôt non plus. Vous voyez le plaisir de cette première nuit de vacances 😞.

La maman m’explique que son fils a les mêmes soucis lorsqu’il est assis ; regarder ensemble la télévision dans le canapé en cuir s’avère absolument impossible ; le fiston se tortille tellement que le canapé couine sans cesse et la série est inaudible. Ils ont été obligés de rajouter un siège en tissu à côté du canapé pour avoir le plaisir de passer une soirée ensemble devant le petit écran (bon, qui est devenu grand depuis les tablettes et mobiles) sans repasser toutes les 2 minutes la série pour comprendre ce qui vient d’être rendu inécoutable par un énième tortillement.

J’ai ma petite idée sur l’origine du problème de ce garçon. 

En effet, le réflexe spinal de Galant entraîne une extension du corps du bébé lorsqu’on le touche le long de sa colonne vertébrale. Ce réflexe permet la reptation du bébé, notamment lors de l’accouchement. Ce réflexe s’intègre à partir de 5 mois ou plus tard, c’est-à-dire que le corps l’a intégré pour laisser place à un mouvement volontaire et contrôlé. 

Mais parfois, et c’est vrai pour tous les réflexes, le réflexe ne s’intègre pas ou se désintègre. Il existe plusieurs causes à cela : le manque de stimulation motrice et sensorielle, les anesthésies, les traumatismes de naissance, l’absorption de molécules de synthèse, l’immobilisation prolongée… Dans ces cas-là, la personne, en plus de voir surgir ce réflexe de manière incontrôlable, ne bénéficie pas des avantages liés à son intégration. 

En ce qui concerne le réflexe spinal de Galant, outre de permettre le contrôle de l’inclinaison latérale de la colonne vertébrale, son intégration assure des compétences cognitives en relation avec la capacité d’anticipation et de déduction et permet une meilleure flexibilité dans le jugement. S’il n’est pas intégré ou qu’il est désintégré, on aura compris que perdure le reflexe de se cambrer lorsqu’on vient toucher le dos de la personne, par exemple par un drap ou un dossier de siège 😁  c’est très probablement le tortillement de mon jeune client dès qu’il pose son dos quelque part. De manière plus générale, on dira d’une personne qu’elle ne sait pas rester immobile, qu’elle a la bougeotte.

A noter que d’autres symptômes peuvent être révélateurs de ce réflexe mal intégré : la dyslexie, la difficulté de concentration, le manque de persévérance, la paranoïa et donc un caractère bagarreur, la difficulté à faire très lentement un mouvement…

En pré-test, je lui demande de fermer lentement la main puis de la rouvrir lentement. Il en est effectivement incapable.

Je procède à la séance au cours de laquelle je réintègre ce réflexe. Le protocole appliqué m’apprend que c’est à l’âge de 1 an et 3 mois que le réflexe s’est désintégré et qu’à cet âge-là, ce garçon encore bébé avait peur d’être abandonné alors qu’il aurait aimé se sentir relié. Je procède donc à la réintégration en tenant compte de cet âge-là pour m’assurer que l’intégration est complètement ancrée dans le corps de ce jeune homme et qu’il se sente bien relié.

Quelques jours plus tard, la maman m’envoie un message pour me faire part du plaisir incroyable à voir son fils s’endormir sans gigoter pendant le week-end à l’hôtel. Elle n’y croyait tellement pas qu’elle-même n’a pas osé s’endormir de peur qu’il ne gigote à nouveau… 😂.