Angoisses, peur du futur, déprimes,… plusieurs personnes viennent me voir avec ce mal-être sourd lié à l’incompréhension du monde dans lequel nous vivons.
Ce mal-être peut être directement personnel, causé par des évènements qui nous touchent dans notre être profond ou qui touchent un être cher. Nous pouvons également souffrir moralement, de façon plus générale, face aux directions que le monde prend.
L’incompréhension est la même : l’incompréhension des évènements de la vie qui nous blessent personnellement ou collectivement, susceptible de distiller une sourde angoisse génératrice de déséquilibres.
Si je réfléchis d’un point de vue situé, mes peurs me semblent déclenchées, ou entretenues, voire renforcées, par une sorte de « fatigue informationnelle ».
En effet, en lisant hier les entrefilets de divers émissions et journaux qui m’intéressent, il y a de quoi trouver abominable le monde qui nous entoure :
- « Plus la cote de Trump progresse dans les sondages, plus l’incertitude grandit »
- « Le cours du café est au plus haut du fait de la sécheresse » (ça, c’est parce que je bois beaucoup de café 😅)
- « Politiques migratoires : Des dispositifs mortels, dont l’effet est de tuer pour dissuader »
- « Incestes : Elles parlent, mais qui leur répond ? »
- « Immersion dans un foyer de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE), où de jeunes mineures sont victimes de réseaux de prostitution ».
Et une dernière, vraiment déprimante :
- « A Rio de Janeiro, du jamais vu pour un mois de mars : le 17, il faisait 42°C (température ressentie : 62,3°C). Alors qu’au même moment, le pdg du premier producteur mondial de pétrole déclarait lors du CERAWeek, l’une des principales conférences mondiales sur l’énergie, : « Nous devrions abandonner le fantasme de l’élimination progressive du pétrole et du gaz » et que tout le monde l’a applaudi ».
Voilà, voilà… 😩
Quel besoin, me direz-vous, de lire ces informations horribles ? Et bien, je suis convaincue que, pour agir, il est important de savoir (attention : savoir ne veut pas dire comprendre[1]).
Mais (1) pourquoi vouloir agir, et (2) comment agir ? Comment, à mon niveau, je peux lutter contre ce qui va mal et qui m’affecte, au minimum sur un plan philosophique. Et je sais déjà que le mot « lutter » n’est pas un mot qui va me construire.
Je suis également convaincue que tout pouvoir s’exerce correctement s’il dispose d’un contre-pouvoir, et qu’il est donc important, à mon niveau, de contrer les décisions que j’estime mauvaises ou abusives. Cela maintient un pouvoir modéré et donc, a priori, démocratique, que ce soit dans l’enceinte des écoles, de mon bureau, de ma commune, ou plus largement. Mais comment les contrer ? Et, à nouveau, je sais que ce mot ne me construira pas.
Pour répondre à la première question, « pourquoi vouloir agir », j’avancerais l’argument suivant :
Que nous le voulions ou non, nous faisons partie de la collectivité des être humains puisque nous en sommes nous-mêmes un 👏. Je sais, la tentation peut être grande de fuir le monde par incompréhension de celui-ci, de s’isoler des autres, notamment pour ne pas participer à ce que l’on critique et ne pas souffrir ainsi de culpabilité. A ce sujet, un esprit très positif (blague 🙃) a déclaré « A moins d’être un ermite, dans un état de retraite permanente, loin de tous les autres, vous êtes à certains égards coupables de détruire la planète »😰 (cf. le site hermitary.com, qui ne fait pas dans la demi-mesure, donc).
De mon point de vue positif, quelques moments à se déguiser en ermite de temps en temps me semble très profitable. Il est prouvé que le temps passé au milieu du silence de la nature améliore les fonctions cognitives, renforce la mémoire et rend plus calme 😇 (et permet de copiner avec des mulots, chevreuils et autre gentilles bêtes).
Je reviens à mon idée que nous faisons tous partie de la collectivité des être humains, même si nous ermitons. C’est en cela que nous pouvons avoir un rôle à jouer; le groupe des être humains est orienté par les décisions et gestes de chacun d’entre nous, et donc aussi par MES décisions et MES actions.
Réaliser que mes décisions et mes actions pèsent forcément sur l’ensemble, m’ouvre deux perspectives de réponses (et pas qu’une seule 🤗) à l’autre question : comment agir ?
1. Juger quelqu’un, critiquer ses actions, ou même lui donner des conseils[2], me semble destructif car en résonnance avec un comportement que je réprouve. En quelque sorte, j’alimente ce comportement car je le souligne.
En revanche, montrer l’exemple d’une vie en adéquation avec mes valeurs, vectrice de petits et grands moments de bonheurs et de satisfactions[3], peut faire avancer les autres dans la quête de leur satisfactions personnelles[4], par actions mimétiques.
A ce sujet, je recommande l’excellent article sur l’ombre climatique (https://www.nationalgeographic.fr/environnement/climat-oubliez-empreinte-carbone-il-faut-se-focaliser-sur-ombre-climatique). A priori rien à voir, mais à sa lecture, vous allez voir que si : ou comment le comportement écologique (VRAIMENT écologique) d’une personne influence, par son exemple, le comportement des autres.
2. En tournant ma vie autour de ce qui me rend heureuse, mes passions ou centres d’intérêt, les activités ou pensées qui, je le sais, me grandissent, j’instille ce sentiment de bonheur dans la vie de mes congénères. Un être humain heureux rend heureux ceux qu’il côtoie; les réactions subconscientes collectives entrent en résonnance et se renforcent mutuellement. De même que l’angoisse est contagieuse, le bonheur est contagieux 🤗 !
Pour résumer, en n’agissant pas CONTRE (les autres), mais POUR moi, j’agis automatiquement POUR les autres aussi.
Mais comme pour tout, l’action nécessite la liberté d’agir, c’est-à-dire :
- la liberté de penser que vous vous autorisez à agir dans un contexte donné,
- la liberté de penser que les autres vous autorisent à agir ainsi (ont-ils vraiment à le faire, n’est-ce pas une prescription que vous vous imposez ?),
- la liberté d’entrer vous-même dans l’action, qui repose sur votre confiance en vous et le courage d’oser essayer, même si c’est peut-être pour vous tromper (qui ne fait rien, ne se trompe jamais😇).
Evidemment, quelques séances de kinésiologie peuvent être nécessaire pour ré-installer ces possibilités de réflexions et d’actions en ôtant les blocages qui vous sont personnels.
Et, deuxième effet kiss cool (👵), les séances de kinésiologie vous permettront de nettoyer le terreau dans lequel naît la sensibilité aux malheurs du monde, en renforçant votre solidité psychologique face à ceux-ci.
Enfin, tout simplement, une séance de kinésiologie vous rendra la capacité de sourire et de vous émerveiller de beaucoup de choses simples de votre quotidien.
[1] Cf. notamment Tenzin Plamo, née Diane Perry : « plus vous comprenez, plus vous comprenez qu’il n’y a rien à comprendre. L’idée d’avoir à nous rendre quelque part, et d’avoir quelque chose à atteindre, est notre illusion fondamentale ».
[2] Qui donne un conseil, prend le contrôle.
[3] car fondée le moins possible sur une quelconque domination que je pourrais être tentée d’exercer sur les autres ou sur un autre être vivant ou naturel (c’est ça, mes valeurs ☺️).
[4] qui ne se fait pas au détriment des autres, donc.