Hier soir, je jouais au Uno avec ma fille, son jeu de cartes préféré depuis qu’elle est toute petite. Entre temps, nous avons cependant changé toutes les règles afin d’en faire un jeu de réflexion, et non plus un jeu de hasard, comme il l’est normalement. Sauf qu’on n’a pas dû bien réussir car je perds à chaque fois 🤥😁.
Par ce splendide temps de printemps (🌧️), nous avions allumé le plafonnier et pour un peu, on aurait fait une flambée dans le poêle. Je regardais par la fenêtre le ciel obscurci.
A côté de la maison, il y a un champs qui sert à son propriétaire pour faire ses foins. Il est en ce moment pourvu de quantités d’herbes folles, champêtres et autres graminées, le tout étant magnifiquement coloré. Rapidement, mon attention est attirée par de petits mouvements au-dessus des herbes. C’était des petits oiseaux qui voletaient d’herbes en herbes pour s’y balancer. On avait l’impression qu’ils jouaient, entre eux et avec le souffle du vent.
Comme j’ai un soupçon de savoir ornithologique, je suis quasiment sûre qu’il s’agit de chardonnerets. En effet, j’en ai déjà aperçus sur les branches de mes tournesols par grand vent, et ces oiseaux sont notamment caractérisés par leur amour de la balançoire.
Ils sont devenus relativement rares pour cause de trafic animalier. J’ai donc une chance folle et je m’approche tout doucement de la fenêtre, accroupie, en intimant à ma fille de ne pas faire de bruit. Elle me fait justement remarquer qu’ils ne peuvent pas nous entendre avec le double vitrage 😅, mais je continue et me relève encore plus doucement à la hauteur de la fenêtre. Ce sont bien des chardonnerets ; vous savez, ces tout petits oiseaux avec la tête rouge sang et une très jolie couleur jaune le long de l’aile. Ils sont tellement jolis qu’ils sont mis en cage dans plusieurs pays d’Afrique du Nord, d’où le trafic. D’ailleurs, leur nom complet est « chardonneret élégant » 🥰.
En les observant, on pouvait ressentir le plaisir qu’ils avaient à se balancer et à voleter d’herbe en herbe. Le mot « voleter » prend ici tout son sens. Quel spectacle !
Ma fille me demande alors comment je les ai vus, étant donné que mes capacités visuelles baissent (alala la presbytie…) et que je mets souvent mes lunettes (j’adore les enfants 🥹). Cela dit, il est vrai qu’il fait sombre et ces oiseaux sont plus petits que des moineaux. En essayant effectivement de comprendre, je repense à cette petite fille que j’ai récemment eue en séance.
Sa maman avait pris rendez-vous car son institutrice (de la petite fille 😁) avait souligné des difficultés d’attention, comme si l’enfant était distraite en permanence. Pas une distraction du type des enfants hyperactifs ; non, une distraction douce et sympathique, mais potentiellement handicapante dans les apprentissages scolaires. Cette petite fille souffrait également d’angoisses, qui sans être aigües, étaient permanentes ; c’était une enfant angoissée sans qu’on puisse en déterminer la cause.
Au cours de la séance, j’essayai de faire un peu parler l’enfant, mais elle semblait très timide.
Je commençai la séance en m’assurant tout d’abord que l’enfant était bien hydratée. Puis le test m’amena en premier lieu sur le réflexe main-bouche qui était désintégré.
Tous les réflexes apportent, une fois qu’ils sont intégrés par le corps, différentes compétences (biomécaniques, émotionnelles, cognitives…). Ce réflexe main-bouche est parmi les plus connus du nourrisson ; c’est celui par lequel le bébé, quand on exerce une pression dans ses mains, a le réflexe d’ouvrir la bouche en penchant la tête pour chercher le sein. Ce réflexe s’intègre durant le 4e mois, c’est-à-dire qu’on ne le voit plus car le corps du bébé l’a intégré. Mais il est toujours présent avec toutes les compétences qu’il a apportées.
Dans le cas de cette petite fille, le réflexe a été désintégré et elle peut souffrir d’un manque de compétences lié à ce réflexe. En l’occurrence, le réflexe main-bouche permet une meilleure accommodation visuelle, de près à loin et de loin à près. Rien à voir donc avec le fait d’être distrait ou l’angoisse.
Je procédai à la réintégration du réflexe, notamment grâce à la correction neurologique idoine.
Je continuai la séance. Cette fois, le test me dirigeât vers l’Intégration sensorielle et, plus précisément, le sens visuel hypo actif. Je restai donc dans le champs de la vison, ce qui me réconforta quant à la logique de la séance, à défaut de me rassurer sur les problèmes décrits par la maman.
Mais, outre que mon protocole de l’hypoactivité visuelle est censé corriger un sens visuel trop faible, je réalisai qu’il corrige également les personnes distraites, ayant des difficultés attentionnelles, notamment par rapport aux informations visuelles. Et je sais qu’il corrige également les angoisses provoquées inconsciemment par l’inadaptation des yeux à leur pleine efficacité. Tout s’expliquait ! Je fis des tests de vision à l’enfant, puis appliquai mon protocole et recommençai les tests. Ils furent tout de suite redevenus normaux. Je fus ravie ! On dit souvent qu’un.e kinésiologue est plus satisfait.e que son client lors d’une séance réussie…
Afin d’ancrer les corrections de la séance, je donnai à la petite fille un exercice de Brain Gym à faire tous les matins pendant 2 semaines, « les points d’enracinement ». Cet exercice aide à rester centré.e sur ce que l’on fait, notamment lors d’un travail sur bureau, un travail en colonnes (les mathématiques…) et, pour les écoliers, à passer du pupitre au tableau et du tableau au pupitre.
Par la suite, la maman me confirma les bonnes nouvelles sur les distractions et angoisses de la fillette qui s’étaient apaisées.
En repensant à cette séance, je comprends mieux l’acuité visuelle dont j’ai fait preuve par rapport aux chardonnerets. En effet, la formation de kinésiologue que j’ai suivie consiste notamment à donner et recevoir tous les protocoles que nous avons appris, dont tous ceux sur l’acuité visuelle. En plus de nous nettoyer par rapport à nos clients, cela imprime également dans notre conscient et inconscient la connaissance des divers symptômes couverts par nos protocoles. Dommage cependant qu’il n’en existe pas un sur l’acuité cérébrale pour gagner au Uno 😂.