Lors de ma dernière visite chez le coiffeur, j’ai servi de poubelle 😕.
Vous savez, nous allons chez le coiffeur, certes pour être plus belles et beaux, mais aussi, voire surtout, pour passer un bon moment à discuter ou/et à se faire masser le cuir chevelu. Bref, nous y allons pour qu’on s’occupe de nous. Ainsi, aller chez le coiffeur, c’est s’occuper de soi, prendre soin de soi (est-ce que je répète que pour prendre soin des autres, il faut d’abord prendre soin de soi 🤭 ?).
Et bien, là, c’était complètement raté… Ma voisine avait décidé que je serai sa poubelle verbale. Elle a commencé à me raconter sa vie, TOUTE sa vie ; sa fille qui n’avait pas encore quitté la maison à 30 ans, qui quitte un job de rêve pour un coup de cœur qui la laisse tomber au bout de 2 mois, son fils divorcé, se remettant en couple avec une femme ayant déjà des enfants alors que lui-même en a déjà un, … « que c’est difficile les familles recomposées ! Déjà que la famille, ce n’est pas facile. D’ailleurs, moi, je suis fâchée avec tous mes frères et sœurs, comme ça c’est plus simple. Je n’ai pas besoin d’être sociale, je suis beaucoup mieux seule » euh… t’es sûre là ??….
Heureusement son shampoing se termine et elle part se faire coiffer. Mais, quand c’est mon tour, la coiffeuse m’installe à côté d’elle, et la litanie recommence « mon mari m’a quittée pour une femme tellement plus jeune, mais elle va le quitter un jour ; enfin, les hommes, c’est tous les mêmes… ».
Je suis sortie de là sonnée. J’ai réalisé que je savais beaucoup de choses sur cette femme, y compris prénoms, âges, professions de beaucoup de gens de sa famille, mais qu’elle ne savait rien de moi, car elle n’avait pas posé une seule question.
Certes, j’étais fatiguée et je n’ai donc pas réagi assez tôt pour mettre en place mes mécanismes anti poubelle verbale (très efficaces l’air de rien 😇). Et je me suis posée une question que plusieurs d’entre vous se posent peut-être, enfin ceux à qui cela arrive : « Mais pourquoi cela n’arrive qu’à moi ? ».
Car ces gens-là choisissent leurs cibles. Pourquoi certains d’entre nous sommes des cibles et d’autres pas ? Qu’est-ce que nous dégageons, qu’est-ce que notre regard laisse passer qui peut enclencher chez l’autre la volonté de se vider sur vous comme on vide sa poubelle, voire carrément de vous traiter de manière agressive ? Si l’on veut aller un cran plus loin, ne dit-on pas que les manipulateurs choisissent eux aussi leurs cibles ?
Il existe beaucoup de raisons, et à vrai dire, elles sont propres à chacun.e de nous, à nos expériences de vie, qui font que nous allons avoir l’air gentil ; ce regard qui montre que nous savons apprécier le malheur de l’autre, que nous avons un degré élevé d’empathie et de sympathie.
Et bien, certaines personnes savent en profiter. Elles parviennent aussi à y voir la faiblesse que ce regard peut cacher, cette faiblesse qui peut être interprétée comme « je sais t’écouter car j’ai besoin qu’on m’aime ».
S’il existe autant de raisons que d’individus, la kinésiologie peut s’adapter à tous les vécus pour modifier votre regard. Les corrections idoines viendront corriger vos faiblesses laissées par vos expériences de vie négatives et que votre regard peut laisser passer. Elles le renforceront d’une fermeté qui fera comprendre aux autres que votre gentillesse ne saurait tolérer une quelconque agression, même passive comme un déversement de poubelles verbales.
Car une autre façon de prendre soin de soi, c’est :
- reconnaître qu’on a des faiblesses,
- comprendre que si elles sont là, c’est que nous n’arrivons pas à nous en débarrasser seul.e,
- faire appel à un praticien de notre choix pour nous aider à les enlever, ou plutôt, à les transformer en force.
Car être fort.e, ce n’est pas montrer qu’on n’a pas de faiblesse, ou le moins possible, ou les cacher. C’est, au contraire, réaliser qu’on porte ces faiblesses et qu’elles peuvent se transformer en forces ou en richesses si on se fait accompagner correctement par un tiers.